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Monument aux morts Villars

Le monument aux morts

L'histoire du monument aux morts

Chronologie d'une longue polémique.

À compter du 16 mai 1918, Jean Domet, jusque-là adjoint, est nommé faisant fonction de maire en remplacement d’Étienne Reynaud démissionnaire. Il est élu maire le 7 décembre 1919.

Louis Soulier (ancien caporal dans le Génie, à l’arrière en 1915 puis mis en sursis) fait alors son entrée au conseil municipal au sein duquel il est directement nommé 2ème adjoint, puis 1er adjoint. Il est alors le rapporteur (et l’animateur) de la commission spéciale créée pour l’édification du monument aux morts.

Louis Soulier succède finalement à Jean Domet au poste de maire le 12 juin 1921, ce dernier en désaccord sur le projet de crypte, préférant démissionner. Louis Soulier restera maire de la commune de 1919 à 1938 (décédé en fonction le 31 mars 1938 à l’âge de 62 ans, inhumé au cimetière de Villars).

Année 1915

En séance du 28 mars, première délibération du Conseil (Étienne Reynaud maire) pour adresser un message de sympathie aux familles des Morts pour la France, mais aussi pour les blessés, les prisonniers et disparus.

En séance du 16 août, délibération pour l’achat d’un tableau d’honneur à installer dans la mairie et qui portera les noms des soldats de Villars morts pour la Patrie.

En séance du 9 mars (Jean Domet faisant fonction de maire) est approuvée l’acquisition du tableau d’honneur. Le conseil décide d’élever sur la place de Villars (devant l’église, à l’emplacement de l’ancienne croix) un monument aux morts. Le plan est confié à l’architecte départemental. Une souscription publique sera lancée. L’ensemble est inscrit au budget de 1919.

En séance du 1er juin est établie la liste des noms des enfants de Villars morts pour la France qui seront inscrits sur le tableau d’honneur.

En séance extraordinaire du 19 juin est établi le mode de financement du monument aux morts. Le montant est estimé à 16 000 francs avec une souscription publique espérée de 3 000 francs. Un emprunt de 10 000 francs sera contracté sur 20 ans au taux de 6,75%. Le vote de l’emprunt est adopté par cinq voix contre quatre.

En séance du 25 octobre est créé un comité de patronage chargé d’organiser la souscription publique et de mener à bien l’érection du monument. Louis Soulier (non encore élu à cette époque) en devient le rapporteur.

En séance du 7 décembre, Jean Domet est élu maire, Jean-Baptiste Paret 1er adjoint et Louis Soulier 2ème adjoint.

En séance du 25 janvier, Louis Soulier présente le rapport de la commission des finances. Il propose des modifications au projet initial (socle en granit et colonne en pierre de comblanchien). Le devis est alors estimé de 20 à 25 000 francs environ. La souscription publique a produit la somme de 6 750 francs.

En séance du 13 mai, Louis Soulier présente le rapport de la commission spéciale chargée du monument aux morts. La Compagnie des Mines refuse de céder la partie de terrain nécessaire à l’édification du monument. Par défaut, la commission propose de construire celui-ci au cimetière. Autre problème soulevé, suite à un malentendu, la commande du monument n’a pas été passée auprès de l’architecte départemental. Un nouveau projet avec un Poilu à la place d’une pyramide est proposé.

En séance du 15 mai, l’emplacement du monument est débattu avec diverses propositions d’implantation. Louis Soulier suggère de déplacer plus tard le monument lorsque le terrain nécessaire sera obtenu auprès de la Compagnie des Mines.

En séance du 15 juin est présenté le devis du sculpteur Émile Tournayre : 13 000 francs pour le poilu en bronze et 17 000 pour le piédestal. Le sculpteur ne trouve pas l’emplacement au cimetière très favorable. Louis Soulier insiste pour maintenir la décision d’implantation proposée par la commission. Il trouve aussi le piédestal trop cher et propose une autre solution.

En séance du 26 juin le projet d’Émile Tournayre est adopté en globalité, bronze et piédestal pour la somme de 30 000 francs. 2 000 francs sont à prévoir pour l’aménagement du terrain. Un emprunt de 25 000 francs est approuvé pour financer cette opération. Rapport approuvé : 11 voix pour, 5 voix contre et 1 bulletin blanc.
En séance du 7 août, lecture est faite d’un courrier du Préfet sur les réclamations possibles des souscripteurs au préalable sollicités pour une implantation du monument place de l’église et non pas au cimetière. Le maire Jean Domet invite le conseil à revenir sur sa décision pour finalement ériger le monument sur la place publique. Proposition adoptée par sept voix contre cinq, deux bulletins blancs et une abstention.
Un acompte de 6 000 francs est versé au sculpteur.

En séance du 16 septembre, Louis Soulier proteste contre le vote de la précédente séance remettant en cause l’implantation du monument. Louis Soulier (pour le cimetière) et Jean Domet (pour la place) restent sur leurs positions respectives. Un nouveau vote désigne le cimetière par dix voix contre quatre et deux abstentions.

En séance du 27 novembre, Louis Soulier propose de faire construire un caveau-crypte où seraient inhumés les restes des soldats Morts pour la France et ramenés du front. Ce caveau-crypte se situerait sous le monument aux morts.

En séance du 13 janvier, Louis Soulier présente le plan d’un caveau de dix-huit places. Jean Domet émet des réserves. L’association des Anciens Combattants proteste contre l’implantation du monument au cimetière.

En séance du 27 février s’engage une longue et pénible controverse au sujet du monument aux Morts et du caveau crypte. Finalement le Conseil décide de maintenir toutes ses anciennes décisions.

Par courrier daté du 25 avril, Jean Domet maire de Villars fait part de sa démission au Préfet, acceptée par ce dernier en date du 9 mai.
Voir la lettre de démission.

En séance du 12 juin, Louis Soulier est élu maire, Antoine Verrier 1er adjoint et Étienne Rocher 2ème adjoint.

En séance du 9 juillet est approuvée la construction d’un caveau et d’une crypte pour recevoir les restes des soldats Morts pour la France et ramenés du front. La dépense s’élève à 12 842,45 francs.

En séance du 27 novembre, le Conseil s’inquiète du retard pris par le sculpteur M. Tournayre.

En séance du 7 mai, le Conseil décide de poursuivre Émile Tournayre défaillant dans la livraison du monument.

En séance du 25 juin, une commission est nommée pour préparer la fête d’inauguration du monument.

En séance du 27 juillet, le Conseil ajourne le paiement de toutes les sommes dues à Émile Tournayre, jusqu’à exécution totale des travaux.

Le Conseil approuve également le programme de l’inauguration du monument.

Le 30 juillet a lieu l’inauguration du monument aux morts.

En séance du 12 août le Conseil vote le solde de la créance d’Émile Tournayre. Est ajouté le compte rendu de l’inauguration du monument ainsi que le discours du maire Louis Soulier. Le Conseil (par 9 voix pour et 4 abstentions) approuve le fait que le monument ne puisse plus être déplacé.

En séance du 11 septembre, le Conseil approuve la dépense de 2 400 francs pour le banquet offert aux Anciens Combattants lors de l’inauguration du monument.

Voir la page consacrée à l’inauguration.

Le monument aux morts a ensuite été déplacé à l’automne 2016 dans le jardin public désormais devenu espace mémoriel, sensiblement là où les élus du siècle dernier auraient aimé qu’il se trouve. La crypte aux Poilus a quant à elle gardé sa place dans le cimetière.

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