1892

Cette photo est une des plus anciennes que nous avons pu retrouver concernant les écoles de la commune. Elle date a priori de 1892 et a été prise à l’école des filles Saint-Joseph. Cette école se situait alors dans les bâtiments paroissiaux, tout proches de l’actuelle mairie.
L’enseignement était assuré par les religieuses du couvent Saint-Joseph (aujourd’hui démoli) qui se trouvait coté place de l’Arsenal. On en retrouve trace sur les vieux plans de la commune.

Sur cette photo est identifiée la soeur Antonia qui faisait la classe aux filles. De son nom Marie COLOMBET, née le 27 novembre 1857 à Yssingeaux (lieu-dit les Ollières), fille d’Antoine COLOMBET et de Rose AULAGNE, elle est restée à Villars jusqu’à son décès le 6 février 1938 à l’âge 81 ans (dont 58 ans comme religieuse). Elle est inhumée dans la tombe regroupant les religieuses de Saint-Joseph près du portail d’entrée du haut du cimetière de Villars.
Investie également dans les actions de salubrité publique et de prophylaxie, elle a reçu la médaille des épidémies et a été particulièrement remerciée par la Municipalité lors de l’inauguration des bains douches devant la mairie en 1936.

On notera les beaux habits des élèves sur cette photo. En haut à gauche est aussi identifiée Célestine SIMON alors âgée de 8 ans. Elle était la fille de François SIMON (maître maçon, originaire de la Creuse, installé à Villars) et de Joséphine THOMAS.
Elle épousera juste avant la Grande Guerre Alexandre VILLATTE, également maître maçon et originaire de la Creuse. Leur maison (qui existe encore) était située rue du Breuil. Dramatique fait divers, le père et le frère aîné d’Alexandre VILLATTE avaient été tués par l’effondrement d’une cheminée qu’ils étaient en train d’ériger sur un chantier en région parisienne.
Célestine avait une soeur un peu plus jeune qui était également élève dans cette école. Il s’agissait de Marie Louise SIMON (1886-1970) veuve de Louis Alexandre FAURE (d’une famille également originaire de la Creuse) mort pour la France en juillet 1915 lors de la bataille de l’Artois. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune.