
Une église devenue trop petite
Une église vétuste et trop petite, une population toujours plus nombreuse : le conseil municipal de Villars veut donc embaucher un nouveau vicaire pour assurer une deuxième messe dominicale. Et le maire envisage aussi la nécessité d’agrandir l’église.
En séance du conseil municipal le 23 juillet 1854 les élus locaux ont longuement débattu du problème de la messe dominicale à Villars. Le constat est simple : depuis plusieurs années déjà il était devenu nécessaire d’organiser deux messes le dimanche. En effet l’église étant trop petite, ce mode de fonctionnement s’était imposé pour pouvoir accueillir une population de plus en plus nombreuse. Pour cela il avait fallu pendant quatre ans payer un prêtre supplémentaire jusque-là financé par une souscription publique. Mais hélas en cet été 1854 il vient de se retirer et le curé Mathieu Massard se retrouve donc seul et ne peut pas tout faire ni tout célébrer.
Le conseil municipal décide donc de rechercher un nouveau vicaire en lui proposant un petit logement ainsi qu’une indemnité annuelle de 300 francs. Mais 300 francs ce n’est pas assez et faute d’argent dans les caisses de la commune, il faut donc prévoir une ligne d’imposition supplémentaire. Pour le reste la Fabrique (conseil paroissial) est invitée à mettre la main à la poche.
Le clocher menace de s'effondrer !
Hélas cette recherche reste vaine et le 18 novembre 1855, le conseil municipal remet le dossier sur la table. André Fessy a été élu maire au printemps et ce notable compte bien avoir les relations nécessaires pour trouver une solution. À cette occasion il fait aussi intervenir un architecte de Saint-Étienne pour lui faire constater « l’état de dégradation ignoble dans lequel est tombé la petite église de Villars ». Le bâtiment est en ruines et le clocher menace de s’effondrer ! De plus la capacité de l’église n’est pas en rapport avec la population, car elle contient à peine le quart des fidèles.
Et la solution qui s’impose c’est celle de réparer et d’agrandir l’église. Pour cela le conseil municipal espère « une allocation du gouvernement, les dons des particuliers, les économies de la Fabrique (conseil paroissial) et l’impôt extraordinaire pour complément de la dépense ».
Mais en attendant, il faut trouver un trouver un prêtre pour célébrer cette deuxième messe toujours nécessaire. Car malgré toutes les démarches engagées depuis plusieurs mois, la commune n’a pas trouvé de candidat et faute de moyens ne peut toujours pas voter une subvention supérieure aux 300 francs proposés.
L'aide du Préfet.
Le maire André Fessy se tourne donc vers le Préfet pour lui demander l’aide nécessaire qui finira par venir. D’autant que le recensement de 1856 confirme une nette hausse de la population avec 1140 habitants. En cette année 1856 Benoit Morethon est donc nommé nouveau curé de Villars et Pierre Chorier sera son vicaire.
Pour la reconstruction de l’église il faudra par contre encore patienter. En juin 1856, un budget de 12 000 francs a bien été voté pour l’agrandissement de l’église et la reconstruction du clocher, le financement étant assuré par une souscription volontaire et une imposition extraordinaire de 20 centimes additionnels. Mais en octobre 1856 le conseil de Fabrique a émis des réserves sur la solidité de la structure existante qui effectivement ne s’avère pas compatible avec un agrandissement. Pour le budget estimé ou un peu plus, l’architecte préconise finalement de construire du neuf. Et c’est cette option qui sera validée quatre ans plus tard.