Le terrible destin des villardaires de la classe 1914
ls avaient 20 ans. La Grande guerre leur a volé leur jeunesse et parfois même leur vie.
Cette photo a plus de cent ans. On y reconnait la jeunesse villardaire appelée sous les drapeaux en 1914. Ces jeunes hommes alors âgés de 20 ans (ils sont tous nés en 1894) allaient connaître l’horreur des tranchées avec quatre années de terribles combats.
Un nom et un parcours ont pu être mis sur ces visages. Parmi ceux-ci, deux sont morts pour la France en combattant et bien d’autres sont revenus blessés ou gazés. Les descendants de certains de ces soldats habitent encore la commune aujourd’hui.
Premier rang, assis de gauche à droite :
- Augustin MONTUCLARD : mineur. Ajourné en 1914 pour faiblesse. Incorporé au 38è Régiment d’infanterie en septembre 1915. Au front en novembre 1916. Gazé en février 1918 en Argonne. Pensionné de guerre. Décédé en 1932 à l’âge de 38 ans.
- Ferdinand DESCOT : mineur. Incorporé en septembre 1914 au 12è Bataillon de chasseurs alpins. Blessé en 1917 en Champagne. Croix de guerre, citation à l’ordre du Bataillon. Décédé à 37 ans de tuberculose pulmonaire.
- Au milieu : Henri DUMAS, garde champêtre à Villars de 1906 à 1914, né en 1860 à Blauzac (Gard), ancien militaire (7 ans de service au 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique) père de Henri DUMAS instituteur de l’école de garçons.
- Joseph MORIZOT : mineur. Ajourné pour faiblesse en 1914. Incorporé au 134è Régiment d’infanterie en août 1916. Aux Armées en mai 1917. Évacué pour maladie puis pour blessure en 1918.
- Pierre CAIRE : tourneur sur bois au Bois Monzil. Incorporé en décembre 1914. Blessé en septembre 1915 à Tahure (Marne). Mort pour la France le 25 avril 1918 au mont Kemmel (Belgique). Citation, médaille militaire, croix de guerre.
Deuxième rang de gauche à droite :
- Antonin JOUVE : palefrenier aux Mines de la Loire puis boucher. Service auxiliaire en 1914. Incorporé au 11è Régiment d’Artillerie à Pied. Aux Armées en mars 1915. Malade évacué en septembre 1917 puis janvier 1918. Démobilisé en septembre 1919. Décédé en 1965.
- Pétrus CHINEL : mineur boiseur, né à Merley et domicilié à l’Arsenal. Incorporé au 99è Régiment d’infanterie en septembre 1914. Au front en décembre 1914. Blessure par éclat d’obus en mars 1918 à Noyon (Oise). Deux citations. Croix de guerre. Mutilé de guerre. Décédé en 1972.
- Claudius FRANÇON : géomètre aux Mines. Incorporé en septembre 1914. Aux Armées en mars 1915. Armée d’Orient en octobre 1916. Rapatrié pour paludisme en août 1917. Blessé par éclat d’obus en août 1918 à Champneuville (Meuse). Médaille d’Orient. Médaille Serbe de la Grande Guerre. Décédé en 1979.
- Louis PERRUSSEL : chauffeur aux Mines de la Loire. Incorporé en septembre 1914. Réformé en 1915. Détaché à la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne puis mis en sursis aux Mines de la Loire. Décédé en 1965.
- Jean Claude DEVILLE : passementier à Michard puis employé à la MAS. Incorporé à la 25è Section d’Infirmiers Militaires en septembre 1914. Parti en Orient en mars 1915. Rapatrié en octobre 1916. Malade évacué en août 1918. Démobilisé en septembre 1919. Décédé en 1968.
- Jacques FIASSON : ajusteur mécanicien. Incorporé au 3è Dépôt des Équipages de la Flotte à Lorient en septembre 1914. Matelot mécanicien. Unité combattante de janvier 1916 à novembre 1918. Décédé en 1989.
Troisième rang de gauche à droite :
- Jean PERRIN : lampiste à la Chana. Incorporé au 5è Régiment d’infanterie coloniale à Lyon en septembre 1914. Mort pour la France le 14 juillet 1915 au Bois de la Gruerie dans la forêt d’Argonne (Marne).
- Antonin MAZOYER : boucher au Bois Monzil. Incorporé au 5è Régiment d’artillerie en septembre 1914, service auxiliaire en décembre 1915 pour bronchite et emphysème pulmonaire. Pensionné de guerre. Décédé en 1958.
- Jean Baptiste BOIRON : machiniste aux Mines puis employé à la MAS. Habite Michard. Mobilisé en septembre 1914, au front en novembre 1914 au 16è Régiment d’infanterie. Gazé en 1918. Deux citations, croix de guerre, médaille militaire. Élu municipal pendant 53 ans, adjoint au maire. Décédé en 1979.
Sources : registres matricules et état civil. Photo musée Jean Marie Somet.
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