André Morel classe 1898
Le poilu villardaire mort au combat de 11 novembre 1914.
MOREL, un nom plutôt commun à l’époque à Villars où il est né le 18 décembre 1878. Déjà à sa naissance la situation n’est pas simple pour lui. Il est le fils naturel de Philomène MOREL (originaire de Saint-Julien-Molhesabate en Haute-Loire), elle-même veuve depuis 18 mois. Elle vivote en tenant des pensions et en faisant des ménages au Bourg.
Le petit André quitte à 13 ans les bancs de l’école communale pour aller gagner sa vie. Il n’a pas obtenu son certificat d’études primaires. Et comme beaucoup de jeunes de Villars c’est d’abord à la mine qu’il ira travailler.
En Tunisie et en Chine.
MOREL, un nom plutôt commun à l’époque à Villars où il est né le 18 décembre 1878. Déjà à sa naissance la situation n’est pas simple pour lui. Il est le fils naturel de Philomène MOREL (originaire de Saint-Julien-Molhesabate en Haute-Loire), elle-même veuve depuis 18 mois. Elle vivote en tenant des pensions et en faisant des ménages au Bourg.
Le petit André quitte à 13 ans les bancs de l’école communale pour aller gagner sa vie. Il n’a pas obtenu son certificat d’études primaires. Et comme beaucoup de jeunes de Villars c’est d’abord à la mine qu’il ira travailler.
Un mariage qui finit mal.
Un an plus tard, le 10 octobre 1903 (il a presque 25 ans), il épouse à Villars Thérèse DEJOB, native de Boën-sur-Lignon mais dont la famille vient de s’installer à Villars. À l’état civil il annonce alors la profession de passementier. Le couple part s’installer à Saint-Étienne, quartier Michon en février 1904. C’est là que naîtra en novembre de 1904 un fils prénommé Pierre.
Mais André MOREL n’est visiblement pas fait pour la vie de famille et il a le vin mauvais, se montrant parfois violent. En juin 1908 le divorce est prononcé à ses torts. En 1912 il fait même 8 jours de prison pour « violence, outrage à garde et rébellion ». Il déménage plusieurs fois et finit par revenir à Villars au printemps 1914 où sa mère vit toujours.
Avec les anglais en Belgique.


Cinq mois plus tard sonne l’heure de la mobilisation générale. Alors âgé de 35 ans André MOREL rejoint dès le 3 août 1914 le 103è Régiment Territorial d’Infanterie basé à Saint-Étienne. Le 22 septembre il est versé au 4è Régiment de Marche de Zouaves.
Il est au front le 20 octobre 1914 dans le secteur du Chemin des Dames puis se retrouve en Belgique le 30 octobre et y affronte l’ennemi en étroite collaboration avec le corps expéditionnaire anglais.
Le 7 novembre les Zouaves subissent une violente attaque allemande. Ils sont alors dans le secteur d’Ypres. Les Allemands repassent à l’offensive le 11 novembre. On se fusille à bout portant, on charge à la baïonnette. Les pertes sont terribles. C’est là que tombera André MOREL mort au combat le 11 novembre 1914, lors d’une violente offensive allemande, précisément dans le parc du château d’Harenthage (en ruines) près de Veldhoek en Belgique.
Disparu au combat.

Sa dépouille mortelle n’a jamais été retrouvée. La transcription de son décès n’est arrivée qu’en 1924 à la mairie de Villars car il a fallu attendre pour cela un jugement du tribunal de Saint-Étienne (comme c’était le cas pour tous les soldats disparus).
Son nom a été rajouté sur le monument aux morts de Villars le 11 novembre 2008 car il n’y figurait pas.
Il n’a hélas pas été possible de retrouver une photo du soldat André MOREL. Il faisait partie de la classe 1898 de Villars lorsqu’il a effectué son service militaire. Il est donc probablement sur la photo de cette classe qui se trouve au musée Jean-Marie Somet. Mais il n’a pas été possible de l’identifier.
Sources : état civil, registre scolaire, registre matricule, historique et JMO du 4è RMZ.
©H&P-Pierre THIOLIÈRE
