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Quelques curiosités de l’État-Civil

Les actes d’état-civil, bien qu’officiels, recèlent malheureusement parfois des erreurs et au XIXe siècle certaines étaient assez grossières. Le cas du drame de Ratarieux en est un exemple.
L’acte de naissance de Benoîte Odin indique le 19 mai 1793.

 Le 16 août 1825, elle épouse Jean-Pierre Januel et l’acte de mariage indique sa naissance le 23 mai 1793.

 Et sur son acte de décès sur la commune de La Fouillouse, elle est nommée Benoîte Audin.

 Et sur son acte de décès sur la commune de La Fouillouse, elle est nommée Benoîte Audin.

 Aujourd’hui, lorsqu’une personne meurt dans une commune autre que celle de sa résidence, une transcription est faite à l’état-civil de la commune où cette personne vivait. Ce n’était pas toujours le cas autrefois. Dans l’exemple que nous avons choisi, une chose plus curieuse est apparue. Outre le fait que sur les 5 enfants disparus selon le récit du père, on ne retrouve que 4 actes de décès ce qui laisse penser qu’un corps n’a pas été retrouvé, il y a doublon des actes à La Fouillouse et à Villars sans qu’il soit indiqué transcription et ce pour deux des enfants seulement.

D’autres choses intriguent dans ces actes. Les deux rédigés à La Fouillouse sont datés du 28 août et indiquent que la mort remonte à la veille donc le 27 à 23 heures. Si l’on en croit la presse de l’époque, le drame s’est déroulé dans la nuit du 26 au 27 août. Le père signale qu’il était 10 heures, sous-entendu du soir puisque la famille dormait. L’heure de la mort pourrait donc bien être 23 heures mais le 26 août.
Les actes rédigés à Villars sont datés du 6 septembre et indiquent que la mort serait survenue le 27 août à 1 heure du matin.
C’est donc au milieu de la nuit du 26 au 27 août que ces malheureux ont trouvé la mort.

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