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Trois athlètes olympiques à Villars

Trois athlètes olympiques à Villars

Villars et ses champions olympiques

On en a probablement oublié, mais en parcourant les archives de la presse locale on a retrouvé trace de l’évocation de trois sportifs, passés par Villars et qui ont participé aux jeux olympiques au siècle dernier. Petit retour en arrière.

Le 1er avril 1923 une affiche sportive d’exception attire la foule des grands jours sur la piste d’athlétisme à l’hippodrome de Villars. En ce dimanche de Pâques le challenge de la Presse propose notamment une épreuve de cross-country rassemblant plus de 200 concurrents venus de toute la région. Avec en tête d’affiche Joseph Guillemot. Il a participé aux Jeux olympiques d’Anvers en 1920 où sur 5 000 m, il a remporté le titre devant le favori Paavo Nurmi. Et sur 10 000 m, il a décroché l’argent derrière son rival finlandais. Guillemot a également été quatre fois champion de France du 5 000 m, trois fois champion de France de cross-country et a remporté le prestigieux cross international en 1922.

Le public n’a donc d’yeux que pour lui lorsqu’il arrive à Villars. Guillemot se détache dès le début de la course et en quatre tours de pistes remporte brillamment l’épreuve devant un peloton haletant de 150 poursuivants ! Le préfet Ceccaldi et William Hunt consul des États-Unis ne manquent pas de chaudement le féliciter à l’arrivée. Guillemot reviendra à Villars au printemps suivant en 1924 pour disputer de nouveau le challenge de la presse et remporter l’épreuve cette fois sous la pluie. Non sélectionné, suite semble-t-il à un différend avec sa fédération, il ne participera pas aux JO de Paris en 1924

En décembre 1999, la traditionnelle remise des trophées sportifs qui se déroule à la salle de la Libération est placée sous le parrainage d’un sportif de haut niveau qui habite la commune ; le nom a été soufflé à la Municipalité par les dirigeants du club de basket local. Il s’agit de Sadi Diagne qui depuis 1985 habite au Grand-Charlieu. Basketteur professionnel à la longévité remarquable, il a notamment joué dans tous les grands clubs de la région : 8 saisons au CA Saint-Étienne (en Nationale 1, l’élite de l’époque), 5 saisons à la Chorale de Roanne, puis à la Pontoise et au BC Montbrison.

Cette réception a aussi été l’occasion de rappeler que Sadi avait porté les couleurs de l’équipe nationale du Sénégal avec un titre de champion d’Afrique en mars 1980 à Rabat, suivi en juillet 1980 d’une participation aux JO de Moscou. Sur les sept rencontres au programme de cette compétition, le Sénégal s’inclinera notamment face à la Yougoslavie, future championne olympique (les États-Unis tenants du titre avaient boycotté ces olympiades), n’empochant qu’une seule victoire face à l’Inde (81 à 59) et terminant à la 11é place.

Dans son édition du 6 août 1996 notre journal évoquait la participation de Vincent Olla, jeune villardaire alors âgé de 23 ans, aux JO d’Atlanta. Écolier à Jean-Ravon, puis lycéen à Simone-Veil, il poursuivait alors ses études en management du sport à Paris. Ses parents, Henri et Françoise, résidant l’immeuble des Dolomites au Plat-Haut et ses amis villardaires ont suivi avec une attention toute particulière ses performances aux JO que notre quotidien résumait ainsi : « Ce compétiteur particulièrement à l’aise au fil de l’eau (en kayak en particulier) a déjà un brillant palmarès à son actif. En 1990 il a remporté un titre de champion du monde junior par équipe puis en 1995 il fut finaliste des championnats du monde en K4. C’est en solitaire (en K1) et sur 1000 mètres qu’il a abordé les jeux olympiques d’Atlanta où il a défendu les couleurs de la France. Son objectifV: gagner son billet pour les finales après des éliminatoires très sélectifs.

Cinquième au terme des séries, il a dû disputer les repêchages où sa deuxième place lui a tout de même valu d’accéder aux demi-finales. Huitième de sa série à ce niveau de compétition, son rêve américain s’est achevé là ».

Vincent Olla a aussi participé aux JO de Pékin en 2008 cette fois dans le staff technique et aux JO de Rio en 2016 comme directeur des équipes de France avec une médaille d’argent en K1 sur 200 mètres. Il est aujourd’hui cadre au CREPS d’Antibes et sa famille habite toujours Villars

Sources : presse ancienne, journal « La Tribune Le Progrès »
Photos : archives CASE Basket, famille OLLA
©H&P-Recherches Pierre THIOLIÈRE.

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