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L’Harmonie de Villars

Cette photo d’un groupe de musiciens de l’Harmonie de Villars n’est pas précisément datée. Mais tout porte à croire qu’elle a été prise juste avant la Grande-Guerre. Elle est intéressante car visiblement il s’agit d’un petit groupe de musiciens confirmés qui utilisent à cette occasion des instruments qui ne sont pas ceux habituellement pratiqués au sein de la fanfare. On reconnait là notamment deux violons, une contrebasse, un saxophone, un hautbois, un bugle…
Pendant plus d’un siècle, la musique a été une pratique très courante pour les hommes de la commune. On débutait jeune au sein de la section de tambours et clairons avant d’étoffer sa gamme avec d’autres instruments. Et la société musicale de Villars a trusté de nombreux prix dans les concours auxquels elle participait chaque année.

Un long travail de recherches et d’identification (grâce notamment aux photos des classes des conscrits et aux registres matriculaires militaires) a permis de mettre un nom sur les visages des plus jeunes de ces musiciens (ils ont entre 25 et 30 ans sur cette photo).

Ont ainsi été identifiés, assis au premier rang de gauche à droite :

Auguste GONON (1886-1957)

comme beaucoup de Villardaires il a exercé le double métier de passementier puis de menuisier aux Mines de la Loire. Soldat de la classe 1906 et mobilisé au 6è Régiment d’Infanterie Coloniale en août 1914, il a été blessé par balle dès le début des combats dans la région de Lunéville, ce qui lui vaudra d’être pensionné de guerre.

passementier et tisseur sur rubans à Michard. Soldat de la classe 1907, il a été cruellement marqué par la Grande-Guerre, plusieurs fois blessé. Ses citations et décorations ne l’empêcheront pas de mourir jeune à 41 ans.

 chef de musique de l’harmonie de Villars qui a donné son nom à la montée Gabion.

habitait Curnieu, a exercé les métiers de tourneur sur bois, de mineur puis de chauffeur automobile. Soldat de la classe 1906 il a participé à la Grande-Guerre et fait prisonnier par les Allemands en avril 1918 lors des durs combats du mont Kemmel en Belgique.

habitait Michard où il était passementier. Soldat de la classe 1907 d’abord mobilisé dans une section d’infirmiers au début de la Grande-Guerre, il est ensuite monté ensuite au front où il a été blessé en août 1918.

frère du précédent et lui aussi passementier à Michard. Soldat de la classe 1900, mobilisé dès le début du conflit au 75è RI il a fait tout juste un mois de guerre étant gravement blessé par balle au bras en septembre 1914 à Lihons dans la Somme.

Debout de gauche à droite :

Michel BONON (1888-1955)

passementier. Soldat de la classe 1908 affecté au service auxiliaire durant la Grande-Guerre, notamment au service des trains sanitaires.

a priori de la classe 1902.

a priori de la classe 1907.

a priori de la classe 1902.

gouverneur aux Mines, dessinateur puis géomètre, il habitait l’Arsenal. Soldat de la classe 1908. A notamment fait campagne en Orient à Salonique durant la Grande-Guerre.

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